Whomsoever I’ve cured
I’ve sickened now
Whomsoever I’ve cradled
I’ve put you down
I’m a search light soul
They say but I can’t
See it in the night
I’m only faking
When I get it right
Cause I fell on
Black days
How would I know
That this could be my fate
La vie est une salope, parfois belle parfois laide, une salope pareille. L’instant d’une décharge négative, tout se brouille, tout chavire de l’autre côté. Chris nous a quittés hier soir. Son voyage terrestre s’est terminé dans une chambre d’hôtel à Détroit. Terrible épreuve pour ses proches, triste nouvelle pour les fans. J’ai beau écouter mon album préféré de Soundgarden, Badmotorfinger, au maximum dans la Spektomobile, un mal profond me hante, me gruge, m’assène de sévères coups au corps, au coeur. Putain de vie, putain de vie…
Fell on Black Days n’est pas une pièce de Badmotorfinger, pourtant je l’entends dans ma tête. Ses puissantes paroles enterrent les Rusty Cage, Outshined, Slaves & Bulldozers et cie qui déchirent mes speakers. Le cerveau n’entend pas toujours ce que les oreilles lui proposent, j’en ai la preuve absolue. Et Chris, lui, qu’entendait-il hier soir? Quelle voix lui parlait?
Le soleil ne m’a jamais paru si noir. Black Hole Sun, ouais, clairement. 28 Celsius? J’aurais préféré une tempête de neige et des degrés négatifs. En échange d’une discussion, d’un moment à Détroit. Pour comprendre. Pour comprendre Chris. Pour me comprendre. Pour vous comprendre peut-être aussi. Tout est plus complexe qu’en surface. Me comprenez-vous?
Chris m’a touché. J’ai passé une bonne moitié de ma vie avec lui. Mon buckle de Badmotorfinger dont j’étais si fier, mon show à l’auditorium de Verdun, mes soirées au Café Campus. Chris me touche encore. Chris me touchera longtemps. Putain de Chris, qu’est-ce que t’as entendu au juste? Tu me manqueras, l’artiste. Le monde n’est pas plus beau depuis ton départ. Pas mal plus foncé surtout…
R.I.P. Chris
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